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Notre histoire

Les Débuts

                            Le tout premier match disputé à Cherbourg, le 12.02.1966

                            Presse de La Manche – 12-09-68 – Signé S.G.

LA CREATION : Une poignée de mordus qui feront tache d'huile.

Pour ceux de nos lecteurs qui ne l'auraient pas vécue, ou même n'en auraient pas eu connaissance, nous allons entreprendre de retracer aussi objectivement que possible l'épopée du rugby cherbourgeois.

Puisqu'aussi bien elle se résume (et il faut peut être le regretter) dans la vie d'un seul club, nous en rappellerons la création, les deux saisons (les seules à ce jour) de son existence et les perspectives d'avenir.

Sport de légende. - La France entière - et même la Normandie - a découvert dans ces dix dernières années, grâce dit-on à la télévision, mais en fait grâce surtout à ses propres qualités, un jeu nommé « Rugby ». Sa virilité, son enthousiasme, son ordonnance dans le désordre, sa correction dans la brutalité, bref l'ensemble des qualités qu'il requiert de ces pratiquants, l'ont rendu, en quelques images, plus fabuleux que vraiment populaire.

En Gascogne comme en Biterre, les jeunes jouent au rugby comme au football en Normandie. Presqu'au berceau. Ce qui leur permet lors de leur première sélection avec l'équipe sénior de leur club, d'a

voir derrière eux, dix ans minimum de ballon ovale.

La goutte d’eau. - Il a donc fallu pour instaurer ce jeu ici, un apport extérieur. Il y avait déjà la présence de quelques méridionaux installés à Cherbourg, soit comme militaire, soit à l'Arsenal, et porteurs de longue date du germe du virus rugbystique. Leur dissémination n’avait pas permis la réalisation de leurs désirs.

Le catalyseur, la goutte d'eau, fut l'arrivée d'un bon contingent de rugbymen en provenance des lointains pays du sud de la Loire, lors de la création du Centre Atomique de La Hague.

Une section de rugby se monta à l'intérieur de l'Association Sportive du CEA. Des contacts furent pris avec les militaires. C'est ainsi que naquit pour la saison 1965-66 le Challenge Géo André, groupant, outre le C.E.A., une équipe de la Marine, et une de l'Armée de Terre. La même saison, quelques rencontres amicales eurent lieu, soit sur l'étroit et vétuste stade des Fourches, soit sur le vallonné terrain de Querqueville-Marine, avec des XV formés d'équipages de bateaux de passage.

 

                           Match sur le stade Jean Jaurés à Equeurdreville (poteaux fabriqués avec les moyens du bord)

Ensuite, allait naître le 21 juin 1966 le Rugby-Club-Cherbourg-Hague et mourût dans sa première année le Challenge Géo André dont le seul nom du quinze de la Hague figurera jamais au palmarès.

De l'équipe de pionniers qui bâtit cet édifice et portât ce club sur les fonts baptismaux, nous ne citerons que quelques noms. II s'agit de Jaouen, Pageron, Jourde, du Dr Marty, d'Augier, Castets, Crochet, Bourel... j'en oublie et des meilleurs. Pour le service qu'ils ont rendu au sport cherbourgeois, ils méritent au moins au passage, un coup de chapeau.

PREMIERE SAISON : des résultats, et des bons.

La Première saison officielle du Rugby Club Cherbourg-Hague, débutée en octobre 66, fut jouée en deuxième série du championnat de Normandie.

La venue de ce nouveau club dans le giron du Comité de Normandie, dont les têtes sont exclusivement rouennaises et havraises, sema un vent de panique parmi ses membres. Non point à cause de la valeur - encore inconnue - de son équipe, mais seulement en raison de sa position géographique particulièrement excentrée.

Cette caractéristique d'éloignement du RCCH, est d'ailleurs une des dominantes dans la vie du club, puisqu'elle le contraint à de coûteux et pénibles déplacements, et réciproquement rend difficile la conclusion de matches amicaux à domicile.

Un bourbier à 22 kilomètres. - Pour aggraver cette excentricité géographique, c'est dans la pointe de la Hague, à 3 km de Beaumont, sur un terrain aimablement mis à la disposition des rugbymen par M. Jacquet que fut aménagé, grâce d'ailleurs au concours de nombreuses entreprises locales, le premier terrain de rugby du Nord-Cotentin. Créé de toutes pièces au milieu de la lande, avec beaucoup plus de bonnes volontés que de réels moyens le stade des Quatre-Vents (le bien nommé) devait cependant permettre, dès octobre 66, le démarrage du RCCH.

 

                           RCCH - LE MANS  nov. 1967

Son manque d'infrastructure joint au climat « légèrement humide » de La Hague, le transformèrent souvent au cours de rencontres en un visqueux cloaque. Cet état de fait se traduisit (notamment au cours de la saison 67-68, de pluviosité exceptionnelle), par un manque quasi-total de réussite du RCCH sur son propre terrain. D'autre part, et à fortiori, il ne pouvait dans ces bourbiers être question de "rugby-champagne", de grandes envolées ou même seulement de victoires avec panache.

 

Presse de La Manche – 13-09-68 – Signé S.G.

145 POUR ET 6 CONTRE

En 2ième série du championnat de Normandie, le RCCH se retrouva dans la poule de la Basse-Normandie, en compagnie de Saint-Lô, Alençon et Argentan. Au soir du 22 janvier 67, Cherbourg terminait premier de sa poule avec 6 victoires pour 6 matchs, 113 points pour et 3 contre. A noter entre autres résultats un remarquable 42 à 0 face à Alençon.

Les barrages, avec 32 points pour et 3 contre (concédés dans la tourmente aux Quatre-Vents) qualifiaient Cherbourg pour l’accession en 1ière série.

TROP DE JOUEURS

Jouée avec 34 licenciés séniors pour 9 rencontres seulement, cette brève mais efficace saison devait s’achever sur quelques challenges, coupes et autres matchs amicaux sans grand intérêt, sinon pour l’homogénéité du quinze.

Les juniors, au nombre de 29, ne devaient, faute de compétition organisée ou d’opposition valable, ne jouer que deux matchs. L’un à Vernon, l’autre à Lisieux. Gagnant le premier, ils s’inclinèrent lors du second devant une équipe composée de quelques « juniors de 40 ans » et d’un pack d’avants de 650 à 700 kilos.

Le nombre élevé de participants pour si peu de rencontres s’explique par des tâtonnements et des hésitations bien excusables lors du démarrage d’une équipe. A titre de comparaison, signalons en anticipant, que pour la saison 67-68, 25 joueurs seulement (dont 4 juniors), furent utilisés pour 16 matchs de championnat.

LA SAISON 67-68 - La consécration du championnat de France Honneur

Pour sa deuxième saison et sa montée en 1ière série du championnat de Normandie, Cherbourg s’était fixé le modeste objectif de son maintien. Ces espérances furent largement dépassées, et peu de clubs en France peuvent se vanter d’avoir accédé, après moins de 2 ans d’expérience, au championnat de France honneur. Et manqué d’ailleurs de très peu l’accession en 3ième division, comme nous allons le voir.

UN RENFORT DE CLASSE

Cette modestie de départ ne tenait pas compte en effet du nombre important de mutations (22) que reçut le club dans l’intersaison de l’été 67. Parmi ces nouveaux venus, certains allaient sérieusement renforcer l’ossature du quinze 67-68.

UN MORAL D’ACIER

Le championnat de 1ière série de Normandie se déroulait en deux poules. La poule de Basse-Normandie comprenait en outre Cherbourg, les deux clubs de Caen (Stade Malherbe et Caen Etudiants-Club), Bernay, Lisieux et Le Mans. Ce dernier club transfuge du Comité de l’Atlantique, espérant trouver en Normandie une qualification plus aisée que sur les bords de la Loire. Malheureusement pour les Manceaux, et « grâce » il faut le dire à Cherbourg, leurs vœux furent déçus.

Les résultats de cette première phase de championnat, concrétisés par 6 victoires, 3 nuls et une défaite, permettent au RCCH de terminer deuxième de cette poule, derrière Le Mans invaincu.

Deux remarques sur ces résultats. D'abord la série de 4 victoires durant le faste mois d'octobre 67, qui permit au quinze de Cherbourg d'attaquer cette saison avec un moral d'acier. Ensuite la médiocrité des résultats à domicile (3 matchs nuls), due, comme nous l'avions vu précédemment, au déplorable état de la pelouse des Quatre-Vents à Beaumont. Alors que le RCCH remportait par ailleurs quatre de ses cinq matchs à l'extérieur.

GRACE AU BROUILLARD

Le Comité de Normandie n'offrait que 3 places en poules de cinq du championnat de France honneur. Evreux et Le Mans en prenaient deux grâce à leur première place respectivement dans les poules de Haute et Basse-Normandie. La troisième était à disputer en matchs de barrage aller et retour, entre les seconds de ces mêmes poules à savoir Elbeuf et Cherbourg.

La première rencontre disputée à Elbeuf fut une déception pour le RCCH. Le match retour, abordé par Cherbourg avec un handicap de 6 points, et prévu pour le 28 janvier au stade des Quatre-Vents, dut être annulé à la dernière minute en raison d'un intense brouillard. Et on voit mal comment, si sans ce brouillard le match avait eu lieu, Cherbourg aurait pu reprendre 6 points à Elbeuf dans un pareil bourbier.

Le match fut donc reporté au dimanche suivant, et le terrain de Beaumont ayant été interdit par le Comité de Normandie, c'est à Caen qu'eut lieu le match retour. Terrain mascotte que le stade Hélitas pour le RCCH, puisqu'en triomphant par 9 à 0 d'un quinze d'Elbeuf méconnaissable, Cherbourg obtenait son billet pour le championnat de France honneur.

 

Presse de La Manche– 14-09-68 – Signé S.G.

POUR 4 MINUTES

Dans la poule 1 du Championnat de France honneur, dont seuls les deux premiers étaient qualifiés pour la phase éliminatoire (à partir des 16ièmes de finale), Cherbourg devait retrouver Le Mans, en compagnie de deux clubs parisiens, Massy et EDF Paris, et du quinze d'Amiens.

Grâce à l'interdit jeté sur le terrain des Quatre-Vents (merci encore au brouillard !), grâce surtout à l'amabilité de la municipalité cherbourgeoise, et grâce enfin à la bienveillance de la FFR acceptant d'avancer de 8 jours la rencontre Cherbourg-Massy, le RCCH put disposer pour ses matches d'honneur du Stade Municipal de Cherbourg. Il sut y faire « honneur », et un public nettement plus consistant qu'aux Quatre-Vents, assista aux rudes empoignades du quinze de Cherbourg pour arracher le nul à Massy et la victoire au Mans.

Revenons mélancoliquement sur le résultat du match d'Amiens pour signaler qu'à 4 minutes de la fin, Cherbourg menait (contre le cours du jeu, il faut l'avouer), par 6 à 5. Et à la suite d'un dégagement en touche manqué RCCH, l'arrière junior d'Amiens (international scolaire tout de même), reprit de volée et ajusta un magnifique drop de 40 mètres, réduisant à néant les douces illusions cherbourgeoises.

Et quand on sait que EDF Paris, bien que battu en 1/8ième de finale par Salon-de-Provence (Cherbourg-Salon, la belle rencontre !), bénéficiant de l'élargissement de la 3ième division, se trouve y accéder, on ne peut que regretter plus amèrement ces 4 dernières minutes.

DE LA BONNE GRAINE

En ce qui concerne l'équipe junior engagée dans le championnat des juniors A de Normandie, quatre rencontres seulement étaient à leur menu. En fait par son forfait de dernière heure, Le Havre réduisit ce menu à la portion congrue. Et les deux seuls matches officiels du XV juniors de Cherbourg se soldèrent par deux honorables échecs face à l'intouchable équipe junior de Rouen.

L'ensemble des tests nécessaires permit de mettre en valeur les qualités de nombreux jeunes, dont certains vinrent en fin de saison soutenir leurs aînés de l'équipe première.

Cette graine - malheureusement instable de par la nature même de leurs occupations (scolaires en général) - assure au RCCH une relève ou un volant nécessaire à son avenir.

L'AVENIR : UN TERRAIN, DEUX EQUIPES ET.. DE L'AMBITION

Après une saison aussi brillante que la dernière, il sera difficile aux dirigeants du Rugby Club Cherbourg-Hague de limiter leurs objectifs. Et pourtant sur le plan: purement sportif, l'équipe première parait au départ, en raison des défections d'intersaison, moins bien armée que le XV majeur de 67-68. Par contre, deux éléments peuvent lui être favorables : d'une part l'abandon du stade des Quatre-Vents et son nouveau terrain d'Octeville, d’autre part et surtout, le nouveau découpage en trois poules du championnat de Normandie.

VIEILLISSEMENT

Examinons tout d'abord le problème des effectifs tel qu'il se trouve à un mois de l'ouverture du championnat.

Trois défections de poids sont intervenues. Il s'agit en premier lieu du pilier Lafon appelé dans la région nantaise par ses occupations professionnelles, du 2ième ligne Cormier, militaire à Rochefort, et de la probable indisponibilité de l'arrière Lecoeur. Dans le domaine des incertains, il est également possible que Vergez et Belbéze ne renouvellent pas leur licence au RCCH. Par ailleurs certains éléments comme Taja ou Augier par exemple, atteignent aujourd'hui un âge «respectable» et plus que voisin de la quarantaine. Malgré leur valeur technique indiscutée, leur âge leur permettra-t-il encore une saison avec le XV fanion ? That is the question... Question pratiquement résolue pour le talonnage où Debos a déjà pris la relève d'Augier. Mais à la mêlée le problème reste entier.

Côté arrivée, peu de monde et bien sûr des inconnus. Deux centres Rossi et Celdran et un 3ième ligne Philippe.

Par ailleurs et pour compenser le vieillissement du quinze fanion, il sera certainement possible d'y incorporer quelques juniors de valeur comme Mimaud, les frères Caye, Neveu et consort...

Le quinze premier de Cherbourg disposera donc au départ des effectifs suivants :

1ière ligne : Birebent, Boudart, Debos, Laberthe, Teillagorry (et Augier ?).

2ième ligne : Aumenier, Caye Ph., Léandre, Pétron, Remaut.

3ième ligne : Bourel, Jaouen, Philippe, Carrière.

Demis : Gey, Taja.

Trois-quarts : Celdran, Gallis, Leflamand, Mimaud, Trividic.

Arrières : Briu, Rossi.

En attendant - chose fort possible et même souhaitable ! - que s'épanouissent d'autres éléments de qualité parmi cohorte des nouveaux adeptes du rugby à Cherbourg.

 

Presse de La Manche – 20-09-68 – Signé S.G.

UNE RESERVE DE PROBLEMES L'AVENIR

La saison prochaine verra - encore une fois - changer l'organisation du championnat de 1ière série de Normandie. Trois poules ont en effet été créées. Les trois «Honorables» de la saison dernière y sont têtes de poule, Lisieux ayant été repêché et les réserves du Havre AC et de Rouen, s'ajoutant aux treize clubs, sans pour autant participer au classement.

La poule A est composée d'Evreux, Eu, Couronne, le Port du Havre, et Rouen II.

La poule B comprend Le Mans, Elbeuf, Bernay, Vernon et L'Aigle (ces deux derniers clubs nouveaux promus en 1ière série).

En poule C, enfin, Cherbourg sera opposé au Caen Etudiants-Club, au Stade Malherbe de Caen, à Lisieux et au Havre A.C. II

A priori cette répartition semble favorable au RCCH si l'on en juge du moins sur les résultats obtenus l'année dernière. Les premiers de chaque poule disputeront le titre de champion de Normandie en matchs aller seulement et seront en outre qualifiés pour le championnat de France Honneur.

Par ailleurs et dans le but d'aguerrir un maximum de joueurs, Cherbourg a demandé au Comité de Normandie d'engager son équipe réserve en deuxième série, dans la poule Basse-Normandie actuellement composée d'Argentan, Alençon, Honfleur, Saint-Lô, Le Neufbourg, Pont-Audemer, et X. En espérant que cet X sera Cherbourg II. La question est encore en suspens, le Comité de Normandie désirant voir les équipes réserves de 1ière série suivre leur équipe fanion dans tous leurs matchs. Alors pourtant qu'il est notoire que bon nombre de clubs de 1ière série sont incapables d'aligner 30 joueurs chaque semaine. Nous reviendrons plus loin sur ce problème pour voir de quelle façon (fort élégante d'ailleurs) compte le résoudre Cherbourg.

DE BEAUMONT A OCTEVILLE

Un des éléments majeurs des chances cherbourgeoises pour la saison 68-69 réside dans l'abandon du stade des Quatre-Vents, et partant, de ses vents, de sa boue et de son éloignement. C'est en effet à la sortie d'Octeville, sur la route de Siouville au lieu dit « Lande de Beauchamp » que le RCCH établira ses quartiers d'hiver.

 

                          Le RCCH en quête d'un terrain.... toujours d'actualité.

Outre la proximité de l'agglomération cherbourgeoise, ce terrain présentera deux avantages capitaux sur celui de Beaumont. Pour les joueurs et le jeu d'abord, sa pelouse promet d'être plus saine que celle des Quatre-Vents, du moins ne peut-elle être pire. Ensuite, alors que le terrain de Beaumont était totalement dépourvu d'infrastructure pour les spectateurs, il a été monté sur le terrain de Beauchamp, grâce à l'amabilité de la Municipalité Octevillaise, des tribunes couvertes en bois comportant même des places assises !

Le terrain de Beaumont n'en est pas pour autant abandonné par le RCCH qui en fera un terrain de secours pour les cas (espérons les fort rares) où le stade de Beauchamp serait impraticable.

Cette proximité de Cherbourg, ainsi que les tribunes, permettent à un public parfois découragé par les sujétions des Quatre-Vents, de venir plus nombreux prendre contact avec un sport encore méconnu. Et la présence de cette galerie ne peut que constituer un stimulant efficace pour le Quinze de Cherbourg. Quand on se souvient des 3 matchs nuls consécutifs, pitoyables résultats obtenus la saison dernière par Cherbourg « à domicile», on peut alors espérer que pareille mésaventure ne se renouvellera pas, avec le soutien d'un public plus consistant donc plus bruyant.

QUOI DE COUTANCES ?

Poursuivant malgré la foule de problèmes qu'elle entraîne, sa politique des jeunes, le RCCH recueille cette année l'adhésion d'une masse de jeunes cadets, benjamins, ou minimes, attirés par la pratique du « sport-roi ».

La formation de cette graine va se heurter à la difficulté de trouver un encadrement. Les capacités de ces éducateurs devant être plus techniques que physiques ou tactiques, il faudra puiser dans le creuset des séniors aguerris, et notamment des plus anciens, pour initier ces jeunes aux subtilités du ballon ovale.

Malgré cet appoint, ce n'est que dans quelques années que pourront éventuellement être utilisés dans les divers championnats ces talents en formation.

Et pour compléter les effectifs des trois équipes régulièrement engagées dans la compétition, le RCCH bénéficiera cette saison d'un désistement de dernière heure : celui de Coutances. En effet, malgré la présence d'une vingtaine de rugbymen, dont bon nombre de juniors, Coutances n'a pu, faute de dirigeants, mettre sur pied un Quinze représentatif. Cette poignée de mordus, désireux toutefois de jouer, a pris contact avec Cherbourg pour y rejoindre les rangs du RCCH.

Pour cette saison, et malgré les difficultés, apparemment « hénaurmes » (dont nous aurons l'occasion de reparler) dues à la distance, ces fervents du rugby joueront au RCCH avec les mêmes prérogatives et les mêmes devoirs que le cherbourgeois moyen. Ils effectueront donc tous leurs matchs en déplacement, couvrant un dimanche sur deux l'aller et retour Coutances-Cherbourg et ce jusqu'à ce qu'apparaisse à Coutances un embryon d'encadrement qui voudra bien prendre en main les éléments coutançais formés à Cherbourg.

Reconnaissez qu'il faut aimer le ballon ovale pour aller en tâter à vingt lieues de chez soi. D'autant qu'il n'est pas plus « facile » qu'un autre.

 

                          1968 à Beauchamp - Conditions légèrement humides


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